Direction l’alpage de Blaitière pour une journée de tournage bien remplie, avec vue imprenable sur les sommets… et les brebis ! 🐑
La semaine dernière, une partie de l’équipe du CREA Mont-Blanc était sur le terrain aux côtés de l’équipe de production White Triangle pour tourner une vidéo qui explore les enjeux du projet de recherche HerbiLand. 🎥
🎯 L’objectif ?
Les milieux supra-forestiers , situés littéralement « au-dessus de la forêt« , sont constitués de landes et de pelouses alpines. Ils accueillent une biodiversité remarquable, où humains, animaux domestiques et sauvages doivent partager un même espace.
Mieux comprendre la cohabitation entre les troupeaux en estive et leurs voisins sauvages — chamois, bouquetins et cerfs élaphes — dans les milieux supra-forestiers est l’un des enjeux clés du projet HerbiLand.
Consomment-ils les mêmes ressources ? Sont-ils en concurrence pour l’espace ou la nourriture ? Autant de questions que le projet cherche à éclairer, afin de mieux comprendre les dynamiques à l’œuvre dans ces écosystèmes d’altitude.
Une étude fine des déplacements… grâce aux colliers GPS
Avec la précieuse collaboration de Carine, bergère à Blaitière, trois brebis ont été équipées ce jour-là de colliers GPS, pour une troisième saison de suivi. Ces données nous permettent de mieux cerner comment les animaux domestiques utilisent les landes et les pelouses alpines tout au long de la saison.
Des indices sur leur menu… dans les crottes ! 💩
De juin à octobre, nos équipes récoltent chaque mois des échantillons de crottes — dix par espèce d’ongulés, sauvages et domestiques, sur chacun des trois massifs étudiés : Mont-Blanc, Bauges et Belledonne.
L’ADN contenu dans ces échantillons est ensuite analysé en laboratoire pour identifier les plantes consommées par chaque animal. Une méthode indirecte, mais redoutablement efficace pour mieux comprendre qui mange quoi… en fonction de la nourriture à disposition dans les environs.
🔍 Pourquoi les milieux « supra-forestiers » nous intéressent tant ?
- 🌿 Ils évoluent très vite
- La forêt monte en altitude et gagne du terrain
- Les landes colonisent les pelouses alpines, entraînant une fermeture progressive des milieux
- 🏃♂️ Ils sont aussi le théâtre des activités humaines
- Les activités dites récréatives s’intensifient et se diversifient : randonnée, trail, chasse, ski de rando, etc…
- Les pratiques pastorales elles se modifient : abandon du pastoralisme, diminution de la taille des troupeaux…
Le projet HerbiLand explore comment les ongulés sauvages utilisent ces espaces, dans quel but – se nourrir, fuir le dérangement, se cacher ? – et comment les changements environnementaux et les usages humains influencent leurs comportements.
Un grand merci à Gwyn et Stéphanie de White Triangle pour leur collaboration, leur travail… et leur bonne humeur !
📍 HerbiLand est mené en partenariat technique et opérationnel avec l’Office Français de la Biodiversité (OFB), les équipes du LECA (CNRS) et du LESSEM (INRAE).
🔗 En savoir plus sur le projet
🇪🇺 HerbiLand est un projet financé par les fonds européens FEDER Massif Alpes 2021-2027, L’Europe s’engage en Région sud et cofinancé par la Région Auvergne-Rhône-Alpes, la Fondation Alpes Sauvages et la @ondation Crédit Mutuel Alliance Fédérale.
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