François est « d’ici ». Le massif du Mont-Blanc, c’est chez lui depuis des générations. Avec les Séjours Sciences, il a voulu porter un regard différent sur sa montagne et découvrir les recherches qui y sont menées.
Par-delà les monts et les vallées, entre Les Posettes, les paturages de Loriaz, et l’ambiance de rocher et de glace du Montenvers, nous, 4 écovolontaires, avons partagé le travail et le quotidien de membres permanents du CREA : découverte de la montagne autrement que par comptage de mètres de dénivelé parcourus en D+ et D- ou l’étude du dernier bulletin météo où sont repris les données comme isotherme, hauteur d’enneigement ou risques d’avalanche.
Mais puisque nous nous intéressions à des données scientifiques recueillies selon des protocoles bien établis, nous garderons en mémoire l’étude d’écosystèmes, de patch, de nombre de nouvelles pontes de grenouilles, du nombres d’œufs de mésange noire dans un nichoir et de l’âge des poussins encore présents, de la couleur des bagues du chocard à bec jaune, des chants des oiseaux comme celui de la fauvette, la détermination des zones d’habitat et de passage de la faune par l’étude de ‘crottier’, d’empreintes et de prises de vues fixes et animées. Sans oublier ce qu’est un mélézin, une pessière, la différence entre épicéa et arolles, les différents stades entre floraison, débourrement et feuillaison, tout en admirant le fabuleux et magnifique environnement autour de nous.
Je me suis alors souvenu d’un poème écrit par mon grand père il y a plus de 60 ans qui exprimait le tryptique : le montagnard, le scientifique et le poète :
La Montagne… Science ou Poésie
Je me suis laissé prendre à la beauté d’un vers,
Qui chante pour le cœur, ou jongle avec l’Idée,
A la raideur d’une muraille escaladée,
D’où l’on croit dominer, en vainqueur, L’Univers.
Au bleu du ciel, qu’on aime revoir à travers
Le clair cristal d’une source à peine ridée,
A la blancheur d’un lys, à l’or d’une orchidée,
Aux soleils des étés, aux neiges des hivers.
Je me suis laissé prendre au mystère des choses,
A la recherche de leurs effets, de leurs causes ;
Mais le plus beau calcul est parfois décevant,
Le plus beau vers se décolore, puis s’efface…
-Ô Montagne, dis moi ce qu’il faut que je fasse
Te chanter en poète… ou te peindre en savant ?
Aimé Coutagne – juillet 1950
Rédaction : François
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