Retour d’expérience d’un participant à Phénoclim

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« Ce sont quelques minutes par semaine. […] C’est simple. C’est un petit bonheur. »
Depuis un an, Patrick participe au programme Phénoclim. Il nous fait part de son expérience de participation et de ce que lui apporte le programme.

Patrick en pleine observation du développement des fleurs de son noisetier Phénoclim © C. Lotteau

 

Pouvez-vous nous expliquer en quelques mots en quoi consiste ce projet ?

Pour le programme Phénoclim, il s’agit de répertorier année après année l’évolution du réveil et de l’endormissement de la nature (plantes et animaux) en montagne. Les données collectées permettront de montrer les impacts et conséquences des tendances climatiques en cours.

Concrètement, que faites-vous pour y participer ?

Je fais cette collecte à titre personnel. J’ai choisi une zone dans les 500 mètres autour de mon domicile. J’ai ensuite sélectionné dans une liste prédéfinie par les chercheurs, des espèces d’arbres et fleurs présents dans cette zone. J’ai choisi et marqué à la peinture, quelques individus de chaque espèce choisie. Au moins une fois par semaine, au printemps et à l’automne, je passe observer l’état de leur développement (bourgeons, fleurs, feuilles) et reporte l’information sur le site en ligne de Phénoclim. Aucune connaissance particulière n’est nécessaire à part être observateur et savoir se connecter sur un site en ligne.

Quelles sont les contraintes et difficultés que vous avez rencontrées au début ?

Le plus difficile au départ est d’identifier correctement les différents stades de développement. Ou encore reconnaître les espèces à la sortie de l’hiver quand il n’y a aucune feuille ou bien distinguer les fleurs mâles des fleurs femelles au printemps. Pour cela il y a des documents mis à disposition en ligne. Il en est de même avec des tutoriaux pour l’utilisation du site en ligne. On peut aussi poser des questions par courriel.

Qu’est-ce qui vous fait plaisir dans ce projet/qu’est-ce qui vous apporte satisfaction ?

Le plus plaisant est de découvrir des moments de la nature qui étaient invisibles pour moi bien que sous mes yeux. J’ai appris à mieux observer. Je contribue au travail des chercheurs. Je prends plaisir à partager mon expérience avec mes amis et voisins. Cela permet aussi de se rendre compte de ce qui se passe avec le réchauffement climatique et d’essayer d’avoir d’autres actions au quotidien et contribuer prendre soin de notre planète.

Quel conseil donneriez-vous à quelqu’un qui souhaite se lancer ?

Ce sont quelques minutes par semaine. Ce sont des moments privilégiés d’observation de la nature. Cela aide à comprendre ce qu’est le rythme naturel et le fossé qui s’est creusé avec notre rythme de fonctionnement quotidien. C’est simple. C’est un petit bonheur.

 

Rédaction : Anaïs Chion de Nature Isere et Colin Van Reeth

 

Pour en savoir plus

Consultez le site phenoclim.org.

En 2019, nous recherchons des participants à Phénoclim pour renforcer le réseau d’observateurs, notamment dans le Massif Central, les Pyrénées et le Sud des Alpes. N’hésitez pas à vous inscrire (c’est ici) et devenez un citoyen scientifique !

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