Le Printemps 2017 s’annonce précoce

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Grâce à l’assiduité de nos bénévoles Phénoclim, les premières données de printemps enrichissent nos bases. Même si l’heure n’est pas encore au bilan, le premier constat est sans appel : 2017 est un printemps très précoce.

Bourgeon de sorbier © CREA Mont-Blanc
Bourgeon de sorbier © CREA Mont-Blanc

 

Le constat est sans appel : tous nos bénévoles ont « l’impression » que la flore s’éveillait plus tôt cette année. Nous aussi, nous avons cette impression. Et les données, disponibles sur notre site, sont là pour le confirmer. Après un premier et rapide coup d’œil aux observations de printemps entrées dans notre base de données par les observateurs du programme Phénoclim, on constate que les arbres sont globalement sortis de leur dormance plus tôt que l’an dernier.

Le Sorbier et l’épicéa : plus de trois semaines d’avance

Exemple avec le débourrement du sorbier (à gauche) et de l’épicéa (à droite) au-dessus de 1000m : la courbe violette représente les observations de 2017, la rouge celle de 2016. Le premier point marque la première observation du stade : 28 jours d’avance pour le sorbier, 26 jours pour l’épicéa, toutes zones confondues.

 

Débourrement du sorbier et de l'épicéa en 2016 et 2017 © CREA Mont-Blanc

Débourrement du sorbier et de l’épicéa en 2016 et 2017 © CREA Mont-Blanc

 

Le cas du noisetier

Zoomons sur le débourrement de noisetiers à 3 altitudes différentes, pour lesquels nous avons des données depuis 2005 : la courbe bleue représente l’observation la plus précoce pour une année donnée, la courbe jaune l’observation la plus tardive.

 

Débourrement du noisetier à trois altitude depuis 2005 © CREA Mont-Blanc
Débourrement du noisetier à trois altitude depuis 2005 © CREA Mont-Blanc

 

Nous constatons que le débourrement est bien en avance cette année, rappelant l’année précoce de 2012 (voire 2011 à Chamonix) que ce soit à basse ou haute altitude.

À quoi sont dus ces phénomènes ?  Probablement au fait que les températures de début de printemps ont été particulièrement élevées, comme l’explique Marjorie dans son article Reproduction des mésanges, les risques entre chaud et froid.

Alors, bien sûr, ces résultats sont provisoires, mais en attendant le bilan printanier complet vous pouvez vous aussi tirer des conclusions selon différentes approches: y a-t-il des différences entre les Alpes et les Pyrénées ? A basse et à haute altitude? D’une année à l’autre pour un même individu ? Etc… À vous de jouer !

Contribuez à la collecte de données

Comme vous pouvez l’imaginer, il est important de multiplier les données sur le long terme, mais aussi de multiplier les zones d’études pour élargir la surface géographique couverte. Plus nous avons de données, et donc de points de comparaison, plus elles sont représentatives et exploitables. Merci donc à tous les observateurs, fidèles du programme ou nouveaux-venus, pour leur précieuse collecte. Nous comptons sur vous pour la fin de saison !

 

Rédaction : Anne Brasselet


 

Pour en savoir plus

Retrouvez les données du sorbier et de l’épicéa sur le site Phénoclim sur la page Carte des végétaux

Retrouvez les données du noisetier sur le site Phénoclim sur la page Carte des végétaux au cours du temps

Pour découvrir et rejoindre le programme, visitez le site Internet Phénoclim

Visualiser toutes les observations de la communauté Phénoclim

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